Les perses sont connus pour leur sens des affaires, et la manière qu’ils ont de vous faire croire lorsque vous leur achetez quelque objet que vous avez toujours fait une bonne, une excellente affaire.
Parfois la méthode est simple, ils doublent le prix au départ, puis à longueur de discussions, ils vous le refilent au tiers du prix. Vous repartez achat en main avec l’impression d’avoir fait une bonne affaire. En réalité c’est le commerçant perse qui a fait la bonne affaire.
C’est exactement ce qui est arrivé avec la journaliste irano-américaine Roxana Saberi, d’abord on l’arrête, on l’emprisonne, on l’accuse d’être allié a l’ennemi de l’Iran. Puis c’est la sentence qui tombe: huit ans de prison pour espionnage au profit des Etats-Unis, à l’issue d’un procès à huis clos, et quelques semaines plus tard …….. sa peine est réduite à deux ans avec sursis. Elle est libre!
Et voila, Hillary Clinton se dit « très encouragée », Obama se dit « soulagé » par le geste « humanitaire » de l’Iran. Cette libération est saluée également par Reporters sans frontières et Amnesty international .
Le but des commercants perses au pouvoir est ainsi atteint, on donne l’impression à Obama et aux E.U qu’ils ont réussi, qu’ils ont fait une bonne affaire. La réalité est bien autre, ce sont les ayatollah qui ont fait une excellente affaire, maintenant ils sont mieux vus, plus compris, acceptés et appréciés par les Occidentaux.
Chapeau, vendre du bluff ! c’est plus que du Madoff, c’est du Madoff diplomatique.
C’est l’occasion de revenir à Montesquieu et ses Lettres Persanes de 1721. Le lecteur lisant ce roman épistolaire se moque du Persan faisant preuve d’une naïveté à l’égard des modes occidentales. Mais il ne rit pas longtemps, car en continuant sa lecture il se rend compte que c’est de lui que l’on se moque.