La tuerie de Toulouse a mis en lumière (endeuillée) l’école Ozar-Hatorah (« trésors de la Torah » en hébreu), qui tient une place singulière parmi les écoles confessionnelles juives françaises.
Si on a pu faire de cette école endeuillée l’emblème d’une communauté juive discrète, le réseau dans lequel elle s’inscrit a une histoire plus large. Il trouve en effet son origine dans une association lancée en 1945 aux États-Unis par un Juif syrien, Isaac Shalom, qui, après avoir fait fortune à New York, souhaitait promouvoir l’éducation juive en Afrique du Nord et au Proche-Orient. Les premières écoles naissent ainsi dans les territoires du futur Israel sous mandat britannique. Après la création de l’État d’Israël, Otzar Hatorah se consacre aux communautés en terre d’islam , d’autres ecoles voient le jour en Iran, en Syrie, en Libye, en Algérie. Puis au Maroc, où elles connaissent un véritable engouement : plusieurs milliers d’enfants y sont inscrits dans les années soixante.
Pas élitistes donc. Pour autant, les écoles Ozar-Hatorah se veulent des lieux d’enseignement d’excellence, aussi bien dans les matières générales que dans les études proprement religieuses, de tradition orthodoxe, qui visent à développer chez les jeunes « l’attachement aux commandements et aux valeurs spirituelles et morales de la Torah ». En sus du programme habituel, les élèves suivent ainsi une dizaine d’heures de cours d’histoire et de culture juives, qui comprennent, entre autres, l’étude de la Torah, du Talmud et de l’hébreu. Le collège-lycée de Toulouse affichait une réussite de 100 % au baccalauréat, dont 90 % de mentions.
Cette réussite à 100% me ramène 50 ans en arrière ou moi aussi j’ai fréquenté non Ozar-Hatorah mais le Lycée Yechivah de Casablanca
puis l’Ecole Normale Hébraïque de Casablanca. Sans le savoir notre leitmotiv était une réussite de 100 % au baccalauréat, dont 90 % de mentions.
C’est cette réussite à 100% qui fait aujourd’hui rager les islamistes.