Lecture d’été, UN MONDE COMPLÈTEMENT SURRÉEL de Noam Chomsky

UN MONDE COMPLÈTEMENT SURRÉEL, eh oui nous vivons un monde complètement surréel comme l’expliquait déjà Noam Chomsky en 2004 en se basant sur des faits et articles des années 90 comme par exemple la guerre du Golf (ca parait très très lointain !) et que je découvre en lisant sa reedition en 2023, Covid m’obligeant à prendre conscience de la manipulation des masses alors qu’en l’an 2004 nous étions occupés par la super-consommation du Made in China et notre esprit commençait à peine à se menotter avec l’apparition des premiers Iphones.

Oui c’était vrai mais moins perceptible en 2004 mais c’est encore plus vrai et à des années lumières aujourd’hui: l’endoctrinement et en Occident pas au Goulag !!

Arriver à comprendre les mécanismes et les méthodes de l’endoctrinement. Ce sont des choses faciles à saisir dans les sociétés totalitaires, mais elles le sont beaucoup moins dans le système de “lavage de cerveau sous régime de liberté” auquel nous sommes soumis et que nous servons trop souvent en tant qu’instruments consentants ou inconscients.

«Le langage détermine notre façon de penser et d’essayer de rendre le monde intelligible, et la langue peut aussi bien servir à obscurcir et à tromper qu’à expliquer et à clarifier.» C’est pourquoi «quand les gens adoptent ”le vocabulaire des puissants”, ils se trouvent automatiquement, et souvent inconsciemment, incapables d’imaginer une autre façon de penser les choses

Les «institutions idéologiques occidentales» ont l’exorbitant pouvoir de «falsifier, d’embrouiller et de réinterpréter les faits, dans l’intérêt de ceux qui dominent l’économie et le système politique», c’est-à-dire de donner au monde une «intelligibilité» qui les sert, entravant ainsi les efforts de compréhension individuels et indépendants

1. Contrôler l’opinion publique

Dans les pays occidentaux, les médias sont eux-mêmes soit des entreprises privées soit des médias de l’État, lui-même influencé, comme on le sait, par les puissances financières. Les médias aux États-Unis représentent donc généralement de grandes entreprises ou des parties de consortiums. Ils s’intéressent, en tant que tels, à ce qu’on appelle le «contrôle de l’opinion publique», à savoir l’éternelle bataille pour la conquête de la pensée populaire et son endoctrinement au service de l’idéologie capitaliste.

Un dirigeant de l’industrie des communications a écrit un manuel intitulé Propaganda, qui décrit la fabrication du consentement comme l’essence même de la démocratie. Il explique que les détenteurs du pouvoir doivent utiliser la propagande afin d’assurer la subordination de la population à leurs intérêts. Ce principe date de James Madison: la Constitution américaine a été formulée dans le cadre du principe de Madison, qui affirme que «la responsabilité essentielle du gouvernement est de protéger les minorités riches contre la majorité». Le peuple ne compte pas, puisqu’il est totalement écarté du domaine des décisions.

La base de l’intégrité de l’être humain est la liberté de penser. Avoir cette liberté de penser, mais ne pouvoir l’exprimer librement équivaut à transformer l’être humain en machine

2. Les maîtres de l’humanité

Les mesures visent à assurer aux compagnies établies aux États-Unis le plein contrôle de la technologie de l’avenir, notamment de la biotechnologie qui, souhaite-t-on, permettra aux entreprises privées, protégées, de contrôler la santé, l’agriculture et, de façon générale, la survie, et ainsi d’emprisonner la majorité démunie dans la dépendance et de l’étouffer dans un sentiment d’impuissance

La mondialisation de l’économie a pour conséquences la montée de nouvelles institutions gouvernantes visant à servir les intérêts d’un pouvoir économique transnational privé et la propagation du modèle social du tiers-monde: des îlots d’immenses privilèges dans une mer de misère et de désespoir

3. Pas moyen de nous échapper

à developer plus tard

4. 1984: celui d’Orwell et le nôtre

Comme c’est le cas dans la plupart des systèmes de propagande, on a ici un embryon de vérité que dissimule un mensonge opaque

Ce qu’il y a de frappant dans la vision d’Orwell, ce n’est pas la description qu’il a donnée du totalitarisme existant, mais l’avertissement que le phénomène pourrait se produire ici

Les journalistes et autres intellectuels sont tellement inféodés au système doctrinal qu’ils sont incapables même de sentir qu’«un envahisseur est un envahisseur dans la mesure où son intervention n’a pas été sollicitée par un gouvernement ayant un certain droit à la légitimité

Ce commentaire tout à fait caractéristique illustre ce qu’il y a de génial dans le «lavage de cerveau en régime de liberté». Dans un système totalitaire, la seule exigence est que l’on suive la doctrine officielle. Dans les systèmes démocratiques de dirigisme mental, on juge nécessaire de prendre en charge toutes les facettes du débat: rien ne doit rester pensable qui ne soit dans la ligne du parti. La propagande étatique est souvent inexprimée, simple cadre préalable au débat entre personnes bien pensantes. La discussion, par conséquent, doit avoir lieu entre les «colombes» et les «faucons», les Schlesinger et les Alsop. L’opinion selon laquelle les États-Unis sont engagés dans une agression et qu’une telle agression est indéfendable doit rester impensable et inexprimée, selon la conception de l’État sacré.

L’histoire se façonne conformément aux intérêts de ceux qui détiennent le pouvoir

La propagande est à la démocratie ce que la violence est au totalitarisme

Il faut noter que le contrôle idéologique (agit-prop) est beaucoup plus important dans les démocraties que dans des États où la domination se fonde sur la violence, et il y est par conséquent plus raffiné et plus efficace

En conclusion, un must à lire puisqu’aujourd’hui nous sommes et nous vivons au jour le jour UN MONDE COMPLÈTEMENT SURRÉEL!!  Oui où étions nous lorsque Chomsky le criait sur tous les toits ?

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