Oh ma ville !

Chacun a un faible pour la ville où il est né, c’est nostalgique, mais guerres civiles, guerres entre nations, chômage, misère, et surtout la mondialisation ont fait qu’aujourd’hui il y a pour beaucoup notre ville de naissance mais aussi la ville où l’on a vécu un certain temps pour étudier ou travailler, et la ville où l’on vit actuellement ou bien encore la ville de vacances ect..
Dans mon cas Casablanca, Strasbourg, Jérusalem et Montréal et j’en passe .
C’est dire l’importance de l’indice EIU de l’Economist qui classe 140 villes d’après 30 facteurs regroupés en cinq catégories: stabilité, soins de santé, culture et environnement, éducation et infrastructure.

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Cette année c’est Vienne qui tient la vedette. Je remarque que Montréal n’y figure pas alors que Toronto, Calgary et Vancouver sont dans le top 10. Pas si étonnant, il suffit de traverser la ville qui est un chantier permanent avec l’impression qu’il s’agit parfois de traverser un champs de mines vu les nombreux trous et nids de poule. Ajoutons les bouchons et la disparition du petit commerce et de la bonne bouffe , les bonnes pâtisseries disparaissent remplacées par des MacDo et Tim Hortons.
Traverser Westmount aujourd’hui, et c’est le “A louer” qui l’emporte. C’est bien triste car un jour pas très lointain ce vide l’emportera sur la vie de quartier.
Cela se ressent aussi dans les grandes métropoles classiques du siècle dernier: New York, Paris, Londres et Rome sont loin derrière dans l’index EIC, puisqu’elles n’ont plus le privilège de la Culture et du Shopping, qu’il devient de plus en plus compliqué si ce n’est impossible d’y circuler en voiture et encore plus d’y trouver une place de stationnement.
Après la chute des Centres Commerciaux, vivons nous la chute du Boulevard ?
Il me semble qu’aujourd’hui à l’époque du on-line, l’avenir appartient plus aux petites villes de campagne. Plus accueillantes, moins polluées, moins stressantes.
Il y a dix ans lorsque je rentrais à Montréal après un séjour à New York je retrouvais le calme, le village, le bon vivre.
Aujourd’hui il me faut quitter Montréal pour retrouver cette impression à Burlington au Vermont par exemple.
Oh ma ville ! Oh mes villes ! Et moi qui croyait vivre dans un village planétaire !
Le monde change trop rapidement, ces changements de par leur complexité, leur vitesse, et leur ampleur nous dépassent.

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