Couleurs de l’incendie de Pierre Lemaitre, un must à lire !

Voiçi un bon roman qui joint action, intrigue, personnages interessants, faits historiques qui sont aussi incroyablement les réalités que nous confrontons aujourd’hui (fraude fiscale, boursicotage par exemple), un bon style litteraire, des idées intéressantes, bref notre monde, la vie.

Mais c’est aussi et surtout la vengeance d’une mère pour venger son fils devenu handicapé suite à des sevices sexuels.
« Elle céda à la rancune. Comme toujours. »
Peut-on le lui reprocher, après qu’elle ait été trahie par ses proches et collaborateurs sensés la servir ?

A une époque où il est devient de plus en plus difficile de trouver des bons auteurs français, des veritables écrivains et non des inventions d’editeurs de best-sellers, Pierre Lemaitre est là pour nous signifier qu’il y a encore de l’avenir et des surprises dans la litterature française, heureusement car ces derniers mois, deçu je me suis retourné vers la litterature italienne, americaine ou hongroise.
Couleurs de l’incendie un must à lire !

Quelques citations interessantes:

Un enfant est comme un bloc de pierre dont l’enseignant est le sculpteur.

– Sur le lecteur et le journaliste:

2 qualités indispensables au métier de journaliste: être capable de discourir sur un sujet auquel on ne connait rien et décrire un evénement auquel on n’a pas assisté.

– Si un evénement est grave , les journaux ne parleraient que de ça!
– Ils ne sont pas payés pour en parler, voilá tout! Paye-les, ils en parleront. Paye-les à nouveau, ils se tairont. Ils ne sont pas là pour informer, les journaux, où te crois-tu ?

Une chose que les lecteurs adorent, c’est d’imaginer que les gens plus intelligents pensent les mêmes choses qu’eux, ça les flattent. Mais aussi pour être lu, il faut de la simplicité. C’est affaire de dosage.

– Sur l’état du monde hier comme aujoud’hui d’ailleurs:

Ils pensaient que l’on traversait une crise, par définition passagère, et ne comprenaient pas que c’était un nouvel état du monde qui s’était installé durablement.

– Sur les relations humaines:

Plus vous êtes respecteux avec les subordonnés, plus ils vous craignent, ils sont impresssionnés, ils se sentent presque menacés par cette politesse, c’est une loi de la psychologie.

C’est dans les moments difficiles que se jugent les âmes fortes.

On en veut toujours un peu à ceux qui nous ont fait du bien.

– Enfin sur ce qui fait marcher les hommes: l’argent et les femmes

La conversation suivait un parcours immuable. La politique d’abord puis l’économie, l’industrie, on finissait toujours par les femmes. Le facteur commun à tous ces sujets était évidemment l’argent.
La politique disait s’il serait possible d’en gagner, l’économie, combien on pourrait en gagner, l’industrie, de quelle manière on pourrait le faire, et les femmes, de quelle façon on pourrait le dépenser.

Et pour conclure,

Il la porta sur le lit où il la baisa longuement, calmement et en détail

Vous conviendrez que c’est bien dit, poetique et sensuel. Pierre Lemaitre, quel maitre!

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